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Pilules anti-Covid : Ce qu'il faut savoir sur ces nouvelles «armes» de lutte contre la pandémie

Pilules anti-Covid : Ce qu'il faut savoir sur ces nouvelles «armes» de lutte contre la pandémie

Après le Molnupiravir de Merck, Pfizer dévoile des premiers résultats prometteurs pour son Paxlovid.
 

 

Le  laboratoire américain  Pfizer a annoncé, ce vendredi 5 novembre, que sa pilule anti-covid (Paxlovid) s'est révélée efficace à 89% pour prévenir le risque d'hospitalisation ou de décès, selon les résultats intermédiaires d'essais cliniques. Ce coefficient est fondé sur un peu plus de 1.200 adultes, ayant contracté la Covid-19 et présentant un risque de développer une forme grave de la maladie. 

Pfizer a ainsi comparé pendant 28 jours l’évolution de 389 patients prenant du Paxlovid et de 385 sous placebo. Elle dénombre 3 hospitalisations et 0 décès dans le premier cas contre 27 hospitalisations dont 7 décès dans l’autre. Si la prise du médicament débute dans les 5 premiers jours après le début des symptômes, les résultats affichent 6 hospitalisations sur 607 patients traités contre 41 hospitalisations sur 612 patients sous placebo. 

Schématiquement, le Paxlovid est composé de deux molécules. L’une a un nom barbare, PF-07321332. C’est l’agent actif, elle empêche une protéine du virus de fonctionner, ce qui bloque sa capacité de réplication. L’autre, le Ritonavir, permet à PF-07321332 de rester active plus longtemps dans le corps. Face à ces données, Pfizer a arrêté son essai clinique et a déposé un dossier auprès de l’agence sanitaire américaine, la Food and Drug Administration (FDA).

Contrairement aux mouvements des principaux fabricants de vaccins, Merck rend le médicament largement disponible dans le monde entier. La société a signé des accords avec plusieurs fabricants indiens et le médicament sera fabriqué et vendu dans plus de 100 pays, principalement en Afrique et en Asie.

Concrètement, le Molnupiravir de Merck réduirait de 50% les risques d’hospitalisation et de décès, même face à des variants comme le Delta, selon les résultats intermédiaires publiés le 1er octobre et réalisés sur 775 patients. Ainsi, le taux d'hospitalisation ou de décès chez les patients ayant reçu le médicament a été de 7,3%, contre 14,1% chez ceux ayant eu un placebo. Aucun décès n'a été constaté chez les personnes traitées avec le Molnupiravir, contre 8 dans le deuxième groupe.

Malgré son taux d’efficacité qui reste moyen pour le moment, le Royaume-Uni vient de l’autoriser hier jeudi sous le nom Lagevrio et est en cours d'étude aux Etats-Unis et en Europe avec l’appui de l'Agence européenne des médicaments (EMA). Le régulateur a indiqué qu'il était prêt à conseiller les États membres de l'Union européenne (UE) sur l'utilisation en cas d'urgence de la pilule anti-Covid de Merck.

Outre Merck et Pfizer, Roche travaille également à développer un comprimé similaire. Cependant, Atea Pharmaceuticals, partenaire américain de Roche, a fait savoir que l'étude de phase 2 sur son antiviral oral contre la Covid-19, AT-527, sur des patients présentant une forme modérée de la maladie, a manqué son critère primaire d'évaluation. 

D'autres médicaments sont dans le pipe et qui ont atteint des stades différents. Cependant, l'arrivée d'une nouvelle classe de pilules faciles à utiliser qui réduit considérablement les hospitalisations, pourrait aider à contrecarrer une potentielle phase plus grave de la pandémie.

 

 

Par K.A

 

 

 

 

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