Le plan de paix présenté par Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza continue de provoquer un flot de réactions contrastées.
S’il a obtenu lundi un soutien conditionnel de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien a tenu à clarifier qu’il n’avait «pas du tout» accepté l’idée d’un Etat palestinien, démentant ainsi les rumeurs circulant après ses discussions à Washington.
«Pas du tout, et ce n’est pas écrit dans l’accord», a déclaré Netanyahu dans une vidéo publiée sur son compte Telegram, réaffirmant son opposition «ferme» à la création d’un Etat palestinien.
Le chef du gouvernement israélien a ajouté que l’armée «restera dans la majeure partie de la bande de Gaza» afin, selon lui, de garantir la sécurité et de récupérer les otages encore retenus.
Le plan américain, détaillé en 20 points, prévoit notamment un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages israéliens dans les 72 heures, en échange de prisonniers palestiniens, ainsi que la mise en place d’une autorité temporaire apolitique à Gaza, supervisée par un comité présidé par Donald Trump.
Mais, en Israël, la proposition suscite déjà de vives critiques. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite et allié clé de Netanyahu, l’a qualifiée «d’échec diplomatique retentissant», y voyant un retour au processus d’Oslo et un «oubli des leçons du 7 octobre».
A l’international, le texte a reçu un accueil plus favorable. Huit pays arabes, dont l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Turquie ont salué les «efforts sincères» du président américain.
En Europe, Emmanuel Macron et Pedro Sánchez ont exprimé leur soutien, tandis que Tony Blair a jugé le plan «audacieux et intelligent».
A Gaza toutefois, le scepticisme demeure, au regard de l’ampleur de la destruction et de la défiance vis-à-vis d’Israël. Deux ans après le déclenchement du conflit, la voie de la paix reste donc semée d’incertitudes.
