Signes des temps qui ne trompent jamais. Depuis l’éclatement de la guerre en Palestine, après les prises de position de très nombreuses personnes dans des domaines divers comme les médias, la culture, le sport, la société civile, des ONG…, nous assistons à des représailles et des sanctions à répétition pour museler toutes les voies qui osent affirmer le contraire de ce qui est martelé en boucle sur la quasi-totalité des chaînes d’information du monde, excepté, bien entendu, la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran et quelques pays africains et arabes. Tous ceux qui ont le courage de dénoncer ces crimes en direct le payent cher.
Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste
Pourtant, ces crimes visant des populations civiles, considérées comme étrangères sur le sol où elles sont nées et où elles ont grandi, sont des crimes contre l’humanité. Et les assassins, quels qu’ils soient, doivent être jugés et écroués pour longtemps. Mais ce n’est toujours pas le cas. Et cela n’arrivera pas, parce que ce n’est pas là la première fois que l’armée israélienne tue en toute impunité. Ce n’est pas là la première fois que les soldats de Tsahal torturent, tabassent et en arrivent à tirer des balles sur des citoyens portant le nombre de morts à plus de 12.000 victimes en 5 semaines. Cette situation dure depuis 75 ans et elle s’est accentuée ces vingt dernières années, avec la ferme volonté de la part de l’Etat d’Israël d’en finir avec les populations dans les territoires occupés.
Face à cette mascarade offerte par certains pays et leurs médias, qu’en est-il de la fameuse liberté d’expression occidentale ? Face à cette parodie de la presse et du journalisme, qu’en est-il du slogan aujourd’hui vide de tout sens : Liberté, égalité, fraternité ? Sans hésitation aucune, la réponse est limpide : Il n’en est rien. On juge. On cloue au pilori et on détruit des carrières à tour de bras. L’objectif étant immuable : défendre les criminels et accabler les victimes. Aussi absurde que cela puisse être, aussi aberrant et incroyable, c’est la stricte réalité qui nous est proposée aujourd’hui.
L’Occident a sombré dans le fascisme et la dictature. Ses leçons de morale sont uniquement destinées aux autres. Alors que les régimes occidentaux appliquent religieusement ce qu’ils interdisent aux autres de faire, dans une hypocrisie affichée et assumée. C’est dire comme il fait bon vivre en démocratie occidentale ! Un modèle qui a échoué à tous les niveaux humains, qui a généré plus de violence, plus de maladies, plus de prisons, plus de clochards, plus de criminels, plus de désaxés et de malades mentaux. Comment espérer que ce même Occident puisse se soucier du sort des victimes de l’apartheid, des dictatures, des injustices sociales, de l’occupation des territoires palestiniens et de l’épuration ethnique en cours à Gaza ?
Un Occident qui met ses propres citoyens en danger, qui contrôle les médias, qui écrase tout sur son passage, n’a cure de ce qui se passe au Moyen-Orient. Tant qu’Israël joue les gendarmes de l’Amérique et de l’Union européenne, tant que Tel-Aviv remplit son rôle en écoutant le monde arabe et en espionnant les régimes de la région, le monde peut partir en fumée.