L'entreprise française de matériaux de construction Lafarge a été condamnée mardi à payer 778 millions de dollars aux États-Unis pour avoir soutenu l'Etat Islamique (EI) en Syrie.
Le groupe français a plaidé coupable à un chef d'accusation fédéral américain pour complot en vue de fournir un soutien matériel à l'EI et à une autre organisation terroriste.
Il s'agit d'une poursuite sans précédent d’une entreprise en vertu de la loi antiterroriste, indique le département américain de la Justice.
La société a plaidé coupable devant un tribunal fédéral de Brooklyn mardi.
Dans un communiqué, Lafarge a "accepté la responsabilité des actions des dirigeants individuels impliqués".
"Nous regrettons profondément que cette conduite se soit produite et nous avons travaillé avec le département américain de la Justice pour résoudre cette affaire", a déclaré la société.
Les relations de l'entreprise avec le groupe terroriste ont fait l'objet d'une enquête interne il y a plusieurs années.
Lafarge SA, qui a fusionné avec le suisse Holcim en 2015, est soupçonnée d'avoir versé en 2013 et 2014 des sommes d'argent à des groupes terroristes, dont l'État islamique (EI), et à des intermédiaires, afin de maintenir ses activités dans le nord de la Syrie.