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Actes de mariage : Les hôteliers qui l’exigent passibles de prison

Actes de mariage : Les hôteliers qui l’exigent passibles de prison

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réitéré l'illégalité de l'exigence des certificats de mariage par les hôtels lors de l'enregistrement des couples. Il a souligné que les réceptionnistes n'ont pas l'autorité pour enquêter sur le statut matrimonial des clients, affirmant que cela porte atteinte à leur vie privée. Seuls les agents de la sécurité nationale, a-t-il précisé, sont habilités à poser de telles questions.

Invité de l'émission "Noukta ila Satr" sur la chaîne Al Aoula, Abdellatif Ouahbi a insisté sur l'absence de base légale pour ces pratiques, qualifiant les hôtels qui demandent ces documents d'illégaux et passibles de poursuites. Il a évoqué les difficultés rencontrées par les couples mariés qui, sans leur certificat de mariage, se voient refuser l'accès à leur chambre, les obligeant parfois à dormir dans leur voiture.

Il a également dénoncé la discrimination à l'égard des femmes dans les hôtels et a souligné que les Marocaines doivent prouver qu'elles ne résident pas dans la ville pour pouvoir y séjourner, ce qui constitue une violation de leur vie privée. Cette exigence complique notamment la situation des femmes fuyant des violences conjugales, incapables de trouver refuge dans un hôtel.

Ouahbi a conclu en appelant à simplifier les démarches administratives et à réduire le nombre de documents exigés, affirmant que la demande de certificat de mariage dans les hôtels est passible de trois mois de prison et d'amendes. Les critiques du PJD, qualifiant ses propos d'irresponsables et contraires aux valeurs morales de la société marocaine, n'ont pas ébranlé sa détermination.

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