L’Association marocaine des exportateurs a organisé, en partenariat avec le Club des entrepreneurs Bio (CEBio), le 2 février, une table-ronde sous le thème «La stratégie d’accélération de l’export».
Cette rencontre a connu la présence du président de l’ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, des membres de l’Association ainsi que les représentants d’entreprises du CEBio.
L’objectif était de passer au crible les questions relatives à l’export des produits Bio et réfléchir ensemble à des solutions pour booster la compétitivité du secteur à l’échelle internationale.
Les discussions entre opérateurs et acteurs du secteur durant cette rencontre ont permis d’identifier les constats suivants :
- L’export des produits Bio se fait majoritairement sous forme brute ou en vrac et ne répond qu’aux besoins spécifiques des producteurs étrangers qui cherchent à minimiser les coûts.
- Les marchés du Bio des pays du Nord croissent à une vitesse conséquente, de l’ordre de 20% ces dernières années.
La couverture de cette demande nécessite un regroupement entre professionnels par familles de produits ou intégrateurs experts en distribution, avec de grandes capacités de mobilisation de trésorerie et un réseau de partenaires dans les pays cibles.
- Le marché marocain ne couvre pas la demande interne sur les plans quantitatifs (consommateurs de Bio croissants) et qualitatifs (variété de produits).
- Absence d’une vision cohérente pour l’exportation des produits Bio, ce qui pousse les acteurs à servir les marchés étrangers de manière individuelle.
Plusieurs recommandations ont été émises, traduisant l’ambition de l’ASMEX et des opérateurs de valoriser le label Bio «Made In Morocco» sur les marchés étrangers.
Une valorisation qui doit passer, d’abord, par le développement de filières Bio intégrées pour hisser la crédibilité des labels.
Selon Hassan Sentissi El Idrissi, «la demande des produits Bio est en constante évolution dans le monde. Aujourd’hui, l’ASMEX appelle à un soutien aux réseaux nationaux de distribution et à la création d’un écosystème dans une optique de mutualisation des services, la création de synergies et, in fine, assurer les meilleures conditions d’accélération de l’export».
Les acteurs présents à cette rencontre ont appelé également à la mise en place d’une structure de partenariat public-privé (PPP) qui encadrera le volet juridique et procédural et fluidifiera les relations entre les acteurs du secteur.
En ce qui concerne les produits, plusieurs efforts doivent être engagés pour hisser la compétitivité du produit Bio marocain. Les acteurs doivent aller vers la conception d’une offre qui répond aux exigences des clients internationaux, tout en développant des Labels Bio Maroc reconnus à l’international.■