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Conjoncture : Petites éclaircies

Conjoncture : Petites éclaircies

Dans cet environnement économique morose caractérisé par une inflation persistante qui rogne le pouvoir d’achat des ménages, il y a quand même quelques motifs de satisfaction. Nous en citerons deux en particulier. Le premier, c’est la pluviométrie. Les précipitations sont de retour. Et cela fait énormément de bien, après une année 2022 considérée comme la plus chaude depuis 1981 et des sécheresses devenues de plus en plus récurrentes, mais également de plus en plus sévères.

Des vagues de sécheresse qui, évidemment, affectent le PIB agricole, et par conséquent la croissance, d’autant que 15% du PIB proviennent de l’agriculture. Aujourd’hui, les campagnes marocaines retrouvent de l’entrain à la faveur des précipitations. Selon le ministre de l’Equipement et du Transport, Nizar Baraka, entre le 1er septembre dernier et le 13 février, le Royaume a connu d'importantes précipitations, avec une moyenne nationale de 75,9 mm au lieu de 38,8 mm durant la même période une année auparavant, soit une amélioration de 95,6%.

Durant la même période, la superficie couverte par la neige a atteint 5.720 km2 contre 4.480 km2 l’année précédente. Cet apport en eau a augmenté substantiellement les retenues des principaux barrages nationaux. Au 21 février 2023, ces barrages ont enregistré 5,29 milliards de m3 d’eau, soit un taux de remplissage de 32,8% (vs 33% au 21 février 2022) et 31,7% au 21 janvier de cette année. Cette météo favorable augure tout au moins d’une bonne campagne agricole. Avec une croissance qui devrait se situer entre 3 et 3,3% selon les conjoncturistes. Autre motif de satisfaction  : la reprise confirmée du secteur touristique qui, dès le 3ème trimestre 2022, a dépassé de 11% son niveau pré-crise en termes de valeur ajoutée, selon les chiffres de la Direction des études et des prévisions financières.

A fin 2022, le Maroc a accueilli quelque 10,9 millions de touristes, soit un taux de récupération par rapport à son niveau d’avant la pandémie de 84% (99% pour les arrivées des MRE et 72% pour les TES). En termes de récupération, le Royaume fait mieux que le marché mondial (63%), le MoyenOrient (83%) ou encore l’Europe (80%). Sur l’exercice écoulé, plus de 19 millions de nuitées ont été enregistrées, soit 75,2% de leur niveau antérieur à la pandémie (63% pour les touristes non-résidents et 101% pour les touristes résidents).

En variation annuelle, le volume des arrivées et des nuitées réalisées au Maroc s’est accru respectivement de 192% et de 106,7% à fin 2022. Suivant la même tendance, les recettes touristiques ont dépassé leur niveau précrise de 15,9%, après une baisse de 56,4% un an plus tôt. En glissement annuel, ces recettes se sont accrues de 166,1% à fin 2022, au lieu d’un retrait de 5,9% l’année précédente, pour atteindre 91,3 milliards de dirhams. Reste maintenant à consolider cette dynamique, si tant est que le Maroc a l’ambition d’attirer 26 millions de touristes à l’horizon 2030.

 

Par D.William

 

 

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