Le Ministère du Transport et de la Logistique a annoncé le report de l’application de la mesure imposant l’utilisation de speedomètres pour contrôler la vitesse des motocycles. Initialement introduite par une note adressée le 6 août par l’Agence Nationale de la Sécurité Routière à la Direction Générale de la Sûreté Nationale, cette décision devait répondre à la hausse préoccupante de la mortalité chez les conducteurs de deux-roues motorisés.
En 2024, pas moins de 1.738 décès ont été enregistrés parmi cette catégorie d’usagers, représentant plus de 43 % de l’ensemble des victimes d’accidents de la circulation. Les autorités attribuent en grande partie cette situation à des excès de vitesse liés à des modifications techniques illégales des engins.
Le programme d’action estival a toutefois permis d’inverser partiellement la tendance : au mois de juillet 2025, le nombre de décès a reculé de 25 % en zones urbaines et de 5,2 % hors agglomération par rapport à la même période en 2024. Mais dans le même temps, une hausse de 49 % des accidents corporels impliquant des motocycles a été observée dans les villes.
Face à ce constat, le gouvernement a choisi de privilégier une approche graduelle. Les propriétaires de motocycles bénéficieront d’un délai supplémentaire pour mettre leurs véhicules en conformité avec les normes légales, à savoir une cylindrée maximale de 50 cm³ et une vitesse limitée à 50 km/h. La durée exacte de ce délai sera fixée après concertation au sein du Comité Permanent de la Sécurité Routière et en coordination avec l’ensemble des parties prenantes.
Parallèlement, le ministère poursuivra ses actions de sensibilisation, via les médias audiovisuels, numériques et sur le terrain, afin de renforcer l’adhésion des conducteurs et contribuer à une meilleure sécurité sur les routes.