Une nouvelle polémique secoue le paysage médiatico-politique. Driss Chahtane, fondateur de Chouf TV, conteste vigoureusement les déclarations du SG du Mouvement populaire, Mohammed Ouzzine, devant les députés.
Dans une lettre officielle adressée au président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, et largement relayée sur les réseaux sociaux, Driss Chahtane, patron de Chouf TV, a formellement demandé la création d’une commission parlementaire ad hoc chargée d’examiner le caractère qu’il qualifie de «mensonger» des déclarations faites devant les députés par l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et actuel secrétaire général du Mouvement populaire, Mohammed Ouzzine.
L’intéressé réfute catégoriquement toute accusation de financement public indu. «Je n’ai bénéficié d’aucun soutien, pas même d’un dirham», affirme-t-il, précisant que le seul mécanisme concerné relève de la prise en charge directe des salaires des journalistes, dans le cadre d’un dispositif légal, transparent et applicable à l’ensemble des entreprises de presse répondant aux critères d’éligibilité.
Au-delà de l’atteinte personnelle, Chahtane estime que les propos tenus portent préjudice à la crédibilité même de l’institution parlementaire, en laissant supposer, sans éléments probants, l’existence de financements publics occultes ou irréguliers.
Il appelle ainsi le président de la Chambre à «prendre les mesures qu’il jugera appropriées», soulignant que la liberté d’expression parlementaire ne saurait, selon lui, justifier la diffusion d’accusations infondées.
Cette séquence s’inscrit dans un climat de tensions récurrentes autour du modèle économique de la presse marocaine. Les déclarations de Ouzzine s’intègrent dans une critique plus large visant certaines entreprises de presse et plateformes digitales, accusées de tirer profit des deniers publics tout en proposant des contenus jugés «futiles» et dénués de toute véracité.
