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Réseaux sociaux et commerce du sexe: Prostitution virale

Réseaux sociaux et commerce du sexe: Prostitution virale

Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste

Bien avant Internet et sa globalisation, bien avant les réseaux sociaux, le commerce du sexe savait utiliser les technologies modernes pour faire recette. On se souvient tous du minitel rose et des possibilités qu’il a offert à tous les adeptes du sexe monnayé par écran interposé. Avec les réseaux sociaux, les smart chose et autres gadgets modernes, draguer, proposer ses charmes, trouver des clients, faire du bénéfice est devenu très aisé. Il n’y a qu’à faire un tour sur la toile pour voir comment ce commerce prospère. Femmes et hommes y officient en énumérant leurs services : massage à domicile (chez le client ou chez le masseur ou la masseuse), massage avec happy ending, strip-tease, sexe caméra, week-end tarifé, escort pour une soirée, un voyage avec un client, une rencontre rapide pour une passe express. Et tant d’autres offres qui pullulent sur le Net. Les médias modernes rendent ce commerce plus simple et très aisé. Il suffit d’un clic et le tour est joué. Mieux, cela permet même une certaine clandestinité.

Ni vu ni connu. Un faux compte, un numéro tertiaire, une fausse photo de profil et les messages sur messenger, snapchat, instagram, whatsapp et d’autres canaux fusent à grande vitesse. Et c’est là que les dangers sont infinis. Pédophilie et abus sur mineurs, garçons ou filles, proxénétisme, marchandage des corps par des tiers, risques de MST, de VIH, qui revient en force au Maroc, depuis un moment et dont on ne parle plus…, etc. Il faut dire que la toile est si imbriquée qu’il est difficile de faire le tri et de filtrer les comptes. C’est là que se nichent tous les criminels et les malfrats. Aventures qui tournent mal, escroquerie, coups et blessures et au final la boîte de Pandore éclate au grand jour avec tous les scandales auxquels on assiste, de temps à autre, avec toutes ces affaires qui défraient la chronique sur des réseaux de prostitution bien huilés sur les réseaux sociaux, avec sexe tapes à la clefs, chantage et numéro d’écrou, en prime. C’est dire que cet espace qui peut offrir tant de possibilités pour nous aider à rendre faciles certains travaux via la technologie moderne, ont aussi leur part d’ombre, très opaque et très dangereuse.

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