Le milliardaire américain Elon Musk a annoncé, samedi, la création d’un nouveau parti politique baptisé “America Party”, dans un contexte de tensions croissantes avec le président Donald Trump, son ancien allié.
L’officialisation de cette formation intervient au lendemain de la promulgation d’une nouvelle loi budgétaire portée par Trump, contre laquelle Musk s’est vivement opposé, dénonçant un texte “gaspilleur” qui creuserait dangereusement le déficit public.
Selon le Bureau budgétaire du Congrès, la loi pourrait alourdir la dette américaine de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034.
«Aujourd’hui, America Party est formé pour vous rendre votre liberté», a déclaré le patron de Tesla et SpaceX sur son réseau social X, où il avait au préalable lancé un sondage : 65% des 1,2 million de votants ont exprimé leur soutien à la création d’un nouveau parti.
Critiquant le système bipartite américain, Musk a fustigé «un parti unique de cochons qui se goinfrent», visant aussi bien les démocrates que les républicains.
Il a par ailleurs promis de s’opposer, dès les élections de mi-mandat en 2026, aux élus républicains ayant soutenu la loi budgétaire.
La réaction de Trump n’a pas tardé. Le président a menacé de supprimer les subventions fédérales allouées aux entreprises de Musk, allant jusqu’à évoquer une possible expulsion de ce dernier, pourtant naturalisé américain depuis 2002.
Inéligible à la présidence en raison de sa naissance en Afrique du Sud, Elon Musk pourrait néanmoins redessiner le paysage politique américain en défiant le statu quo bipartite. Un nouveau bras de fer s’ouvre à Washington.
