Les pays africains ont encore en travers de la gorge les violences meurtrières xénophobes qui ont secoué récemment l’Afrique du Sud.
Au point que plusieurs pays ont décidé de ne pas se rendre à la réunion du Parlement panafricain (PAP), tenue lundi à Midrand (près de Johannesburg).
Au final, seuls 93 afro-députés sur un total de 275 étaient présents lors de l’ouverture de cette session, durant laquelle les atrocités commises dans le pays arc-en-ciel ont plané sur les travaux.
D’ailleurs, le président du PAP, Roger Nkodo Dang, a indiqué que le bureau de l’institution législative panafricaine a décidé de maintenir cette session «pour exprimer notre solidarité aux peuples d’Afrique victimes de violence et apporter notre soutien aux efforts de paix».
Selon lui, les violences commises, qui ont fait au moins 12 morts et provoqué des tensions entre l’Afrique du Sud et certains pays africains, relèvent, «à y voir de plus près», de la «noégrophobie».
Plusieurs pays, dont le Nigeria, ont rapatrié des centaines de leurs ressortissants.
Ce mardi, des dizaines de ressortissants étrangers se sont rassemblés devant les bureaux du haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cap, pour demander de l'aide afin de pouvoir quitter l’Afrique du Sud.
Les réfugiés, qui dénoncent la vague de xénophobie dans le pays, campaient devant les locaux du HCR, certains portant des bébés, d’autres brandissant les drapeaux de leur pays, rapportent des médias sud-africains.
Ils estiment en outre que le gouvernement sud-africain «ne fait rien pour leur sécurité», ce qui les a poussés à se tourner vers l’agence onusienne.