Donald Trump a annoncé vendredi sur son réseau Truth Social qu'aucun responsable américain ne participerait au prochain sommet du G20 en Afrique du Sud, où les Etats-Unis devaient être représentés par le vice-président JD Vance.
"C'est un scandale que le G20 se tienne en Afrique du Sud", a écrit le président, qui accuse ce pays de persécuter et tuer des fermiers blancs.
"Aucun représentant du gouvernement américain ne participera tant que ces violations des droits humains continueront", a-t-il dit.
En mai à la Maison Blanche, Donald Trump avait tendu une véritable embuscade au président sud-africain Cyril Ramaphosa en lui montrant une vidéo truffée d'erreurs censée prouver ses accusations, que l'Afrique du Sud rejette.
Il avait ensuite annoncé qu'il ne se rendrait pas lui-même au premier sommet du G20 organisé sur le continent africain, mais qu'il se ferait représenter par JD Vance.
Le ministère des Affaires étrangères sud-africain a regretté les derniers commentaires de Donald Trump et déclaré qu'il se réjouissait d'accueillir à Johannesburg le sommet prévu les 22 et 23 novembre entre les plus grandes économies de la planète.
"Le fait de caractériser les Afrikaners comme un groupe exclusivement blanc est ahistorique. De plus, l'affirmation selon laquelle cette communauté est persécutée n'est pas étayée par des faits", a déclaré le ministère dans un communiqué.
"L'Afrique du Sud reste concentrée sur ses contributions positives à l'échelle mondiale", a poursuivi le ministère. Avec "son propre parcours, qui l'a fait passer de la division raciale et ethnique à la démocratie, notre pays est particulièrement bien placé pour défendre au sein du G20 un avenir de solidarité véritable, où la prospérité partagée comble les profondes inégalités", a-t-il ajouté.
Prétoria a choisi "Solidarité, Égalité, Durabilité" comme thème de sa présidence du G20, mais a rencontré des résistances, notamment de la part de Washington.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio boude les rencontres ministérielles du G20.
Le G20 est composé de 19 pays et de deux organisations régionales (Union européenne et Union Africaine) et représente plus de 80% du produit intérieur brut mondial.
Donald Trump a également pris pour cible un autre pays africain: le Nigeria, où il a agité la menace d'une intervention armée, invoquant une persécution des chrétiens.
"Les récentes affirmations étrangères laissant entendre une persécution religieuse systémique au Nigeria sont infondées", a réagi le secrétaire permanent du ministère nigérian des Affaires étrangères, Dunoma Umar Ahmed.