Trois sans-abri ont été tués récemment de la même manière dans des parcs de la capitale sud-africaine, Pretoria, poussant la police à suivre la piste d’un tueur en série qui rode dans les rues de la ville, rapportent jeudi les médias locaux.
La dernière victime a été retrouvée mercredi au Magnolia Dell Park à Muckleneuk, un quartier de Pretoria, indique le quotidien Pretoria News, ajoutant que deux autres cadavres ont été découverts au même endroit.
Toutes les victimes ont été tuées dans leur sommeil.
Selon les médias, elles ont été poignardées et frappées sur le crâne par un objet contondant qui pourrait être un marteau.
Selon une association qui travaille étroitement avec les sans-abris de Pretoria, de plus en plus de ces personnes vulnérables ont fait l’objet d’attaques similaires ces derniers jours, mais ont réussi à s’échapper.
Par ailleurs, la police de Pretoria a lancé une chasse à l’homme et déployé des experts en criminologie et des informateurs dans les rues de la capitale, qui compte environ 10.000 sans-abri, dans le but de mettre la main sur l’auteur des récents meurtres.
L’Afrique du Sud est gangrénée par une forte criminalité.
L’an dernier, plus de 20.000 personnes ont été victimes de meurtres, soit 57 par jour, des chiffres qui font de l’Afrique du Sud l’un des pays les plus dangereux au monde.
Les femmes sont particulièrement vulnérables.
Une centaine de viols sont recensés chaque jour, et une femme meurt sous les coups d’un proche toutes les huit heures.
Contrairement à une opinion largement répandue, le taux d’homicides pour 100.000 habitants a toutefois chuté depuis la fin du régime de l’apartheid.
En 1994, le pays, au bord de la guerre civile, enregistrait 74 homicides quotidiens.
Les habitants plus aisés vivent aujourd’hui cloîtrés dans des complexes ultra-sécurisés, derrière des murs hérissés de fils électriques et de caméras et sous la protection de gardes armés.