L'attaque informatique massive internationale affectant, vendredi, une centaine de pays et des dizaines d'entreprises et d'organisations est "d'un niveau sans précédent", a déclaré samedi l'Office européen des polices Europol. "L'attaque récente est d'un niveau sans précédent et exigera une investigation internationale complexe pour identifier les coupables", a indiqué Europol dans un communiqué. Ces attaques informatiques ont notamment touché le service public de santé britannique (NHS), bloquant les ordinateurs de nombreux hôpitaux du pays et le géant des télécoms espagnol Telefonica. Aux Etats-Unis, le géant de livraison de colis FedEx a reconnu avoir lui aussi été touché. Des organisations en Australie, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et au Mexique ont également été touchées selon des analystes. Selon l'AFP, des sites de production du groupe automobile Renault ont été mis à l'arrêt samedi en France en raison de cette cyberattaque qui a touché l'entreprise, et ce "pour éviter la propagation du virus".
Les autorités américaines avaient mis en garde contre une vague de cyber-attaques simultanées "dans plusieurs pays dans le monde", à l'aide d'un logiciel de rançon. Cette vague d'attaques informatiques de "portée mondiale" suscite l'inquiétude des experts en sécurité qui pointent l'exploitation d'une faiblesse dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l'agence de renseignement américaine NSA. Le logiciel verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d'argent sous forme de bitcoins pour en recouvrer l'usage. Bitcoin est une monnaie cryptographique et un système de paiement peer-to-peer inventé par le Japonais Satoshi Nakamoto, qui annonça l'invention en 2008 et publia le logiciel open-source en 2009. Elle est considérée comme la plus importante monnaie cryptographique décentralisée, avec une capitalisation proche de 25 milliards d'euros en 2017.
