La Commission européenne a annoncé, jeudi, de nouvelles mesures pour prévenir la radicalisation et les cybermenaces. Un an après la présentation d'un ensemble d’initiatives destinées à soutenir les États membres dans leur lutte contre la radicalisation, la nouvelle batterie de mesures prise par l’Exécutif européen porte notamment sur le recours aux voies de communication numériques et sur le retour des combattants terroristes étrangers.
L’Exécutif européen a annoncé aussi la mise en place sous peu d’un groupe d'experts à haut niveau sur la radicalisation pour faciliter la formulation de nouvelles politiques de l'UE dans ce domaine et accroître leur impact. Le réseau européen de sensibilisation à la radicalisation (RSR) organisera à cet effet une série d'ateliers destinés aux autorités nationales sur le thème du retour des combattants terroristes. Dans le domaine de la cybersécurité, plusieurs mesures opérationnelles à court terme devraient être prises pour affermir la réponse de l'UE à la menace informatique grandissante, dans le cadre de la révision de la stratégie de 2013 en matière de cybersécurité, prévue pour septembre. La CE débloquera à cet effet une enveloppe supplémentaire de 10,8 millions d'euros au titre du mécanisme pour l'interconnexion en Europe (MIE) pour financer le renforcement du réseau des centres nationaux de réponse aux incidents de sécurité informatique (réseau CSIRT) dans 14 États membres.
Enfin, des mesures supplémentaires seront mises sur pied dans le cadre de sa nouvelle approche pour l'interopérabilité des systèmes d'information de l'UE. Elles prennent la forme de deux propositions législatives. La première concerne le renforcement du mandat de l'Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle (EU-LISA), ce qui devra lui permettre de développer et déployer les solutions techniques nécessaires pour rendre les systèmes d'information de l'UE interopérables.
La seconde porte sur l’amélioration du système européen d'information sur les casiers judiciaires (ECRIS) afin de permettre aux États membres d'échanger plus efficacement les casiers judiciaires de ressortissants de pays tiers.■