L’auteur de la prise d’otages, mardi après-midi à Paris, qui a été interpellé et placé en garde à vue suite à l’assaut donné en début de soirée par la police, a été transféré dans la nuit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, annonce mercredi une source judiciaire.
Peu après l’interpellation de l’homme, le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, avait évoqué l’hypothèse du déséquilibre mental en le qualifiant de "déboussolé psychologiquement" et de "fortement divaguant".
Le forcené a "tenu des propos pas très compréhensibles, évoquant l'Ambassade d'Iran puis le gouvernement", avait affirmé pour sa part une source policière pendant que des observateurs relevaient l’incohérence des propos de l’intéressé et la diversité des sujets qu’il a soulevés.
Au moment de la prise d'otages, l'intéressé avait demandé à entrer en contact avec l'ambassadeur d'Iran et évoqué pêle-mêle le 11 septembre, l'islam, l'affaire Mérah, l'affaire du jeune Théo ainsi que l'affaire Maëlys, avaient relevé les médias.
Cette confusion dans les revendications et justifications ont conduit très vite les observateurs à s’interroger sur la stabilité psychologique du suspect.
Après l’interpellation du preneur d’otages, une enquête a été ouverte par le parquet pour enlèvement, séquestration, violences avec armes et tentative d'homicide volontaire.
L’homme, 26 ans, avait retenu deux otages dans un immeuble du Xème arrondissement de la capitale française, durant près de quatre heures. Ceux-ci ont été libérés sains et saufs.
L’intéressé n’est pas fiché «S» comme il n’est pas inscrit sur le fichier «FSPRT» en rapport avec le terrorisme. Les seuls signalements à son sujet ont trait à «la petite délinquance».
Aucun explosif n’a été retrouvé par les services de sécurité sur les lieux de la prise d’otages. Des couteaux et une arme factice ont été par contre retrouvés dans le bâtiment.■