Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a fait savoir jeudi qu'il prenait "acte" du retrait de l'offre de fusion avec Renault par Fiat Chrysler (FCA), présentée le 26 mai dernier, assurant que son pays avait travaillé "de manière constructive" avec les parties prenantes.
"Dès la présentation de cette offre, l'Etat, actionnaire de Renault à 15,1%, l'a accueillie avec ouverture et a travaillé de manière constructive avec l’ensemble des parties prenantes", a indiqué le ministre dans un communiqué.
L'Etat français a obtenu un accord sur trois des quatre grands sujets sur la table des négociations, avant cette rupture.
Il avait souhaité que le Conseil d'administration dispose d'un délai additionnel de 5 jours pour s’assurer du soutien de l’ensemble des parties prenantes, a expliqué la même source.
Selon le communiqué, l’Etat avait fixé quatre conditions à son accord définitif, à savoir la réalisation de cette opération dans le cadre de l'alliance entre Renault et Nissan, la préservation des emplois industriels et des sites industriels en France, une gouvernance respectueuse des équilibres de Renault et FCA et la participation de ce futur ensemble industriel à l'initiative des batteries électriques engagée avec l’Allemagne.
Le constructeur automobile italo-américain (FCA) a annoncé, mercredi soir, qu'il retirait son offre de fusion, parce que "les conditions politiques (n'étaient) actuellement pas réunies en France pour mener à bien un tel rapprochement".
Cette proposition de fusion visait à créer une économie d’échelle permettant de faire face au ralentissement des ventes et au coût croissant du développement de véhicules électriques et de voitures autonomes.