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Détresse académique

Détresse académique

L’éducation nationale bouillonne : on frôle le naufrage éducatif ! Les enseignants lancent des cris d’orfraie, leur patience usée. Ils brandissent des pancartes et font entendre leur voix. La grève des enseignants s'est transformée en un feuilleton burlesque.

Mais surtout grave. Gouvernement et syndicats bandent les muscles, chassant du bout du pied tout espoir de compromis. Au cœur de la discorde : le statut unifié des enseignants. Censé être la solution à tous les problèmes des enseignants, il est plutôt devenu le vilain petit canard de cette histoire. Il ne fait pas du tout le bonheur des enseignants qui, grosso modo, s’estiment lésés.

Résultat : grèves, manifs et sit-ins se succèdent, faisant des établissements scolaires publics des territoires déserts, désormais hantés par les fantômes. Les salles de classe sont vides, les pupitres délaissés et les cours des écoles bruissent d’un silence oppressant. Face à des enseignants déterminés à s’opposer à cette réforme, qui ont fait de leur conviction une certitude, et un exécutif qui n’arrive pas à trouver la solution pour apaiser les tensions, le statut unifié fait chanceler le système éducatif.

Et là, c'est panique à bord : les parents d’élèves sont à bout de nerfs, vénères, inquiets et déboussolés. Ils voient leurs chères têtes blondes plongées dans l'incertitude, leur avenir éducatif s’écrivant en pointillés par la faute d’enseignants qui, derrière les piquets, se tiennent droits et confisquent le savoir. Et pendant qu’enseignants et gouvernement se chamaillent pour ce fameux statut unifié, les pauvres élèves, pour leur part, trinquent et se retrouvent pris au piège, contraints à l’école buissonnière. Le système éducatif, qui devait les élever et nourrir leur intellect, les contraint à une diète de connaissances inquiétante. Dans cette grève, l'espoir d'une éducation meilleure s’évanouit quelque part.

La désillusion s’installe. Et ce conflit enfonce davantage le clou de la suspicion qui entoure le système éducatif appelé, avec ces grèves à répétition, à produire des élèves avec des lacunes, voire des cancres. Le grand perdant dans cette affaire ? Les familles modestes. Celles qui ne peuvent envoyer leurs progénitures dans le privé.

Le privé où les élèves continuent leur cursus scolaire sans encombre, pendant que les pauvres mômes du public sont largués. Conséquence : les inégalités se renforcent, créant une fracture éducative qui compromet l'égalité des chances. Alors, il est grand temps que les différents protagonistes s’assoient autour d’une table pour trouver un terrain d'entente et mettre un point final à cette détresse académique. L'éducation des élèves ne peut être sacrifiée sur l'autel des querelles politiques ou syndicales. 

 

 

Par D. William

 

 

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