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Maroc : 61 milliards de dirhams de financement pour la Santé

Maroc :  61 milliards de dirhams de financement pour la Santé

La Société marocaine de l’économie des produits de santé (SMEPS), en collaboration avec l’équipe de recherche en pharmacoépidémiologie et pharmacoéconomie de l’Université Mohammed V de Rabat et l’Université Mohammed VI des Sciences de la santé de Casablanca tient le 10,11 et 12 mars son 8ème Congrès national et 1er africain de pharmacoépidémiologie et pharmacoéconomie à Rabat. 

 

Sous le thème cette année «la Couverture sanitaire universelle : quelles pistes de réforme et champs d’application ?», cette rencontre a pour but d’accompagner le chantier de généralisation de la couverture sanitaire lancé par le Roi Mohammed VI en 2020. 

C’est également, selon ses initiateurs, une opportunité pour échanger sur les thématiques d’actualité concernant les modalités d’amélioration de l’accès aux soins, du financement et des politiques de santé ainsi que les aspects d’évaluation médico-économiques des services médicaux, programmes et produits de santé au Maroc, en Afrique et dans le monde. 

S’exprimant à cette occasion, le président de la SMEPS, Samir Ahid, a affirmé que «l’expérience africaine dans le processus d’atteinte de la CSU sera fortement présente cette année, étant donné que l’accès aux soins de santé est placé au cœur de la volonté déclarée des États africains de se diriger vers cette couverture».

L’implémentation de la couverture sanitaire universelle requiert un équilibre total sur toutes les régions. «Nous avons la chance d’avoir les conditions nécessaires à son application notamment pour ce qui est de la programmation, la méthodologie et les recommandations. Pour couronner le tout, l’ensemble des institutions du pays doivent apporter leur contribution, et ce dans l’harmonie la plus totale», a affirmé Moulay Tahar Alaoui, ex-doyen de la Faculté de médecine de Rabat. 

Pour accompagner le ministère de la Santé dans l’application de cette nouvelle réforme, le gouvernement met les bouchées doubles : «les dépenses totales de la santé ont évolué. Nous sommes aujourd’hui à pratiquement 61 milliards de dirhams de financement de la santé. La dépense totale par rapport au PIB est aux alentours de 5,5%, ce chiffre est appelé à évoluer avec cette grande réforme royale de la généralisation de la protection sociale» a souligné Said Addi, chef de la Division des secteurs sociaux au ministère de l’Economie et des Finances. 

Et d’ajouter : «Il y a eu une évolution positive du budget du ministère de la Santé, avec une augmentation exponentielle durant les trois dernières années. Entre 2021-2022 seulement, il y a eu une augmentation de près de 4 milliards de dirhams». 

La mise en place de la couverture sanitaire universelle est, de toute évidence, confrontée à plusieurs défis liés entre autres à «la transition économique, démographique et épidémiologique; au financement public en plus d’une problématique liée à la gouvernance notamment pour ce qui est de la planification de la construction des établissements de soins de santé qui ne tient pas compte de la disponibilité des ressources humaines et du matériel, essentiels pour en assurer le bon fonctionnement» indique-t-il. 

De son côté, Khalid Lahlou, Directeur général de l’agence nationale d’assurance maladie, a expliqué que la stratégie de l’ANAM repose sur certains piliers comme «l’élargissement de la base des assujettis à l’AMO, la mise en place d’instruments novateurs pour un financement pérenne de l’AMO de base, la normalisation des procédures administratives, l’élaboration des protocoles thérapeutiques et l’instauration d’un système d’information».

 

Par Malak Boukhari

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