La chasse aux sorcières se poursuit en Algérie.
Depuis la démission forcée de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril dernier, le pays vit sous le rythme des arrestations et incarcérations.
Ce lundi, l’ex-président du patronat algérien, Ali Haddad, a été condamné à une peine de six mois de prison ferme et 50.000 dinars d’amende, selon la télévision nationale «ENTV».
Ali Haddad, poursuivi pour la possession de deux passeports, a été arrêté fin mars à la frontière avec la Tunisie.
Le procureur avait également requis une peine de 18 mois de prison ferme contre le PDG du groupe ETRHB, qui se trouve en détention à la prison d’El Harrach depuis la fin du mois de mars.
Dans le cadre d’une enquête liée à des affaires de corruption, le juge d’instruction près la Cour suprême a ordonné aujourd’hui le placement sous contrôle judiciaire de l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, après son audition.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le PDG du groupe, Sovac Mourad Oulmi, a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed, et est incarcéré depuis à la prison d’El Harrach.
En outre, plus de 50 cadres issus de banques publiques et du ministère de l’Industrie ont été auditionnés dans le cadre de cette affaire.
La semaine dernière, les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que Amara Benyounes, ancien ministre du Commerce, ont été incarcérés à la prison d’El Harrach après avoir été auditionnés à la Cour suprême.
Pour rappel, le Parquet général de la Cour d’Alger avait transmis au procureur général de la Cour suprême le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la gendarmerie nationale d’Alger pour des faits à caractère pénal, à l’encontre de plusieurs ex-hauts responsables.■