L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, condamné par contumace par la Cour d'assises d’Abidjan à 20 ans de prison dans l’affaire de "pillage" de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), n’en a pas fini avec la Justice.
"Concernant M. Laurent Gbagbo, je vous dirai que depuis 2011, de nombreuses procédures ont été engagées contre plusieurs personnes. Le moment venu, s’il est en Côte d'Ivoire, la justice avisera", a déclaré mercredi le ministre ivoirien de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé, à l’issue d’un Conseil des ministres.
Sur la question du retour de Gbagbo en Côte d'Ivoire, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a affirmé que "la décision lui appartient", ajoutant ne pas avoir de "commentaires particuliers" à faire sur cette poursuite.
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé mardi à la majorité de l’acquittement de Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, estimant que le procureur "n’a pas présenté d’éléments suffisants pour prouver le bien-fondé de l’affaire au-delà de tout doute raisonnable".
Les deux accusés étaient poursuivis pour crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, ayant fait plus 3.000 morts dans le pays.■