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L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a mis en garde contre le danger de survoler les zones frontalières de la Russie et de la Biélorussie, en raison de l’invasion militaire russe sur le territoire de l’Ukraine. «Il existe un risque à la fois de ciblage intentionnel et d'identification erroné des aéronefs civils», a déclaré le régulateur.

Eurocontrol qui gère le trafic aérien en Europe, a mis en garde mercredi soir contre un «risque potentiel pour l'aviation civile» dans l'espace aérien ukrainien, détournant ainsi les avions commerciaux de la zone quelques heures seulement avant que le président russe Vladimir Poutine n'annonce une «opération militaire spéciale» dans l'est de l'Ukraine où les médias locaux ont signalé de fortes explosions dans les villes ukrainiennes de Kiev, Marioupol, Kramatorsk, Kharkiv et Odessa.

Les compagnies aériennes internationales ont commencé également à dévier l'espace aérien en question. Certains vols ont été contraints de se dérouter immédiatement après qu'Eurocontrol a publié son avis.

Selon le Wall Street Journal, au moins deux vols du transporteur israélien El Al, dont un voyageant de Tel-Aviv à Toronto, ont fait demi-tour. Un autre vol de Polish Airlines à destination de Kiev, la capitale ukrainienne, a également été redirigé vers Varsovie peu de temps après son décollage.

Quelques minutes avant l'invasion russe, la Russie a également publié des «messages aux navigants aériens» (NOTAM) pour les avions civils et commerciaux afin d'éviter de survoler la région frontalière entre l'Ukraine et la Russie. «Nous recommandons également aux exploitants aériens de ne pas pénétrer dans le reste de l'espace aérien ukrainien», a déclaré Transports Canada en réponse au NOTAM.

L'industrie aéronautique a pris davantage conscience des risques que les conflits font peser sur l'aviation civile depuis que le vol MH17 de Malaysia Airlines a été abattu au-dessus de l'est de l'Ukraine en 2014.