Le Maroc semble faire du surplace.
Il y a comme un vent d’attentisme qui souffle sur les affaires.
On aurait pu mettre ça sur le compte de la période estivale, certains ayant déjà les vacances pieds dans l’eau en tête, sauf que cela dure depuis plusieurs mois.
Pourtant, il y a bien des choses qui se font.
Comme notamment au niveau du secteur de l’industrie automobile, où les investisseurs se bousculent au portillon du Maroc, avec notamment plusieurs usines inaugurées durant ce semestre à Tanger et Kénitra.
Mais le monde des affaires semble attendre autre chose.
Un déclic peut-être sur le plan politique, où la majorité gouvernementale évolue en ordre dispersé, créant un sentiment de méfiance et de défiance envers nos gouvernants ?
C’est ce climat pesant qui semble déteindre sur l’activité économique, puisque les derniers indicateurs économiques publiés sont au ralentis.
Selon le haut-commissariat au Plan, l’économie nationale aurait en effet progressé de 2,6% au deuxième trimestre 2019, au lieu de +2,8% au trimestre précédent, pâtissant d’une légère décélération de la croissance des activités hors agriculture, dont le rythme serait passé de 3,8% à 3,4%, en variations annuelles.
La valeur ajoutée agricole aurait, pour sa part, poursuivi sa tendance baissière pour le deuxième trimestre successif, affichant un repli de 2,7%.
Par ailleurs, au troisième trimestre 2019, la croissance des activités hors agriculture se poursuivrait au rythme de 3,2%.
Compte tenu d’une baisse de 2,5% de la valeur ajoutée agricole, la croissance économique nationale se situerait à 2,4%, au lieu de +3% au troisième trimestre 2018.■