Le nouveau film Alwatra, réalisé par Driss roukhe, est sélectionné pour la compétition officielle du Festival international du film de Tanger. Ce long-métrage, inspiré des réalités sociales marocaines, sera projeté le mercredi 23 octobre 2030. Produit par Hamid Al Sarghini et distribué par Asma Graimiche, Alwatra présente un drame humain puissant qui reflète les défis de la migration intérieure et de la précarité des quartiers marginalisés.
Par la rédaction
Alwatra raconte l’histoire de Chaiba, un artiste populaire qui joue de l’instrument traditionnel «Loutar». Contraint de quitter son village frappé par la sécheresse, il part avec sa femme et son fils à la recherche d’une vie meilleure en ville. Leur espoir les mène à Casablanca, où Chaiba retrouve son cousin Mhrish, qui habite dans un bidonville. Ce lieu est connu pour sa criminalité omniprésente, incluant le trafic de drogue, la prostitution et divers crimes.
Malgré son innocence et son attachement à son art, Chaiba est rapidement exploité par Mhrish, qui l’introduit dans un monde de décadence. Perdu dans cet univers sombre, Chaiba devient une figure des nuits casablancaises, fréquentant les boîtes de nuit et se détachant progressivement de sa famille. Incapable de supporter cette déchéance, sa femme et son fils décident de l’abandonner pour reconstruire leur vie ailleurs, loin de lui et des dangers du bidonville.
À travers le parcours de Chaiba, Alwatra explore la fragilité de la condition humaine dans un environnement marqué par la pauvreté et les lois de la jungle. Le film illustre la lutte quotidienne pour survivre dans les bidonvilles, où seules les personnes les plus fortes et influentes parviennent à s’imposer. Il traite également de la perte de repères et de l’isolement qui peuvent frapper ceux qui, comme Chaiba, se retrouvent piégés dans un monde qui les dépasse.
Driss Roukhe, le réalisateur de Alwatra, est un cinéaste marocain reconnu pour ses œuvres qui abordent des thématiques sociales et humaines. Avec Alwatra, il offre une vision brute et réaliste de la vie dans les quartiers défavorisés, tout en mettant en lumière la dislocation familiale et les conséquences des choix imposés par la misère. Roukhe continue de repousser les limites du cinéma marocain en abordant des sujets sensibles et universels, touchant les spectateurs par la sincérité de ses récits.