Le prélèvement d’organes suivi de greffes est une manifestation concrète de la réalité de la générosité dont peut témoigner l’être humain. Au Maroc, la première transplantation rénale avec donneur vivant a été réalisée en 1986.
Depuis, le Maroc n’a pu effectuer que 630 greffes rénales, dont 60 à partir de sujets en état de mort encéphalique, soit environ 17 greffes par million d’habitants depuis 1990; des chiffres dérisoires comparés à la demande, selon l’Association Reins.
Les candidats éventuels au don d’organes après la mort sont rares.
Ainsi, et depuis 1989, seules 1.100 personnes, dont plus de 700 à Casablanca, se sont inscrites aux registres de don d’organes après la morts, mis à la disposition des volontaires au niveau des différents tribunaux de première instance du Royaume.
Avec 630 transplantations rénales en 34 ans, les Marocains pourront-ils espérer un jour être traités par une transplantation rénale ?
Le Maroc connaît aussi bien des difficultés de recourir au donneur vivant que la rareté de donneur en état de mort encéphalique.
La méconnaissance des aspects médicaux, de la législation, du point de vue de la religion et la rareté de la discussion et de l’information sur le sujet pourraient expliquer en partie cette situation.
Comment alors amener les responsables, les décideurs, les scientifiques à se concerter pour faire concorder l’ensemble de paramètres ?, se demande l’Association Reins.
Qui souligne que «même en temps de pandémie de la covid19, on ne doit pas oublier les personnes qui décèdent chaque jour par manque d’organe à transplanter ou les 32.000 dialysées qui aspirent à une qualité de vie».