Les Nations Unies ont lancé, mardi, un plan de réponse humanitaire de 139,6 millions de dollars, pour venir en aide à 457.000 personnes affectées par l'urgence humanitaire provoquée par le séisme meurtrier qui a frappé l’est de l’Afghanistan la semaine dernière.
"C’est un moment où la communauté internationale doit faire preuve de solidarité envers une population qui a déjà tant souffert", a déclaré Indrika Ratwatte, coordinateur humanitaire pour l’Afghanistan.
“Avec l’hiver qui approche à grands pas, nous sommes dans une course contre la montre pour apporter le strict nécessaire aux communautés touchées”, a-t-il ajouté lors d’un point de presse à Genève.
Le séisme principal, d’une magnitude supérieure à 6, suivi de trois fortes répliques, a frappé de nuit les provinces orientales de Kunar, Laghman et Nangarhar, laissant près d’un demi-million de personnes dans un besoin urgent d’aide.
Selon les autorités de facto, plus de 2.200 personnes ont perdu la vie et 3.600 ont été blessées au 7 septembre. Plus de 6.700 habitations ont été détruites ou endommagées. Nombre de familles, ayant perdu leurs biens et leurs stocks alimentaires, dorment désormais à la belle étoile, sans abri ni accès à l’eau potable et aux soins médicaux.
Le plan de réponse d’urgence, qui s’étendra sur les quatre prochains mois, vise à fournir une aide multisectorielle comprenant abris, nourriture, eau, soins, éducation, protection, ainsi qu’un soutien aux moyens de subsistance agricoles et pastoraux.
Les partenaires humanitaires de l’ONU ont déjà commencé les premières livraisons d’aide dans les zones les plus touchées : repas prêts à consommer, vêtements chauds, tentes, couvertures, eau fraîche, soins de santé mobiles et services de nutrition.
L’intervention donne une attention particulière aux groupes les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants. Des espaces sûrs pour les femmes et des lieux adaptés aux enfants sont en cours d’aménagement.
L’appel lancé mardi vise à mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour intensifier les opérations avant l’arrivée de l’hiver, et empêcher que cette nouvelle catastrophe ne fasse basculer davantage de familles dans la précarité absolue.
