Le premier Conseil de gouvernement présidé par Saad Eddine El Othmani s’est réuni aujourd’hui pour étudier et approuver le Projet de Loi de Finances 2017. Le chef de gouvernement a, entre autres, a insisté sur la préparation d’une feuille de route détaillée de l’exécution des actions comprises dans le programme gouvernemental et étalée sur les cinq ans que dure son mandat, tout en n’excluant pas des modifications si cela s’avère nécessaire. Dans ce même sillage, il a appelle les membres du gouvernement à établir chacun une liste des actions prioritaires à mettre en œuvre durant les 100 premiers jours de vie de cet Exécutif.
El Othmani a rappelé la décision de ne pas retirer les projets de loi actuellement au Parlement, sauf raison majeure.
Pour sa part, Mohamed Boussaid, le ministre de l’Economie et des Finances a fait un exposé sur les principales hypothèses sur lesquelles s’est basé le PLF 2017, avec comme principales orientations : l’accélération de la transformation structurelle de l'économie nationale en mettant l'accent sur l’industrialisation et l'export; le renforcement de la compétitivité de l'économie nationale et le développement des investissements privés; la remise en état du capital humain et la réduction les inégalités sociales et spatiales.
Par la suite, le Conseil de Gouvernement a adopté le projet de loi n°19-17 portant modification du droit d'importation applicable au blé tendre et ses dérivés.
"Ce projet intervient dans un contexte marqué par une chute importante, depuis 2016, des prix du blé tendre sur les marchés internationaux, sous l’effet d’une importante hausse des stocks mondiaux et des prévisions d’une forte production de cette matière, outre le niveau record de la production céréalière nationale en 2017 et le niveau actuel des prix d’importation du blé tendre", a indiqué Mustapha El Khalfi, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, Porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil de Gouvernement. Dans l'objectif d’assurer une commercialisation de la production nationale du blé tendre dans de bonnes conditions et de garantir un revenu adéquat aux agriculteurs, il a été ainsi décidé d’augmenter de 30% à 135% les droits de douane appliqués au blé tendre, et ce à partir de la publication de ce texte au Bulletin officiel, jusqu’à fin décembre 2017, a précisé El Khalfi.