A l’occasion de la fête de Pâques, célébrée simultanément par les catholiques et les orthodoxes ce dimanche, Vladimir Poutine a ordonné un cessez-le-feu temporaire en Ukraine.
La trêve décrétée par le Kremlin s’étendra de 15h GMT samedi à 21h GMT dimanche.
Le président russe dit agir par «considérations humanitaires» et espère que l’Ukraine «suivra l’exemple», tout en avertissant que ses troupes sont prêtes à répondre à toute «violation de la trêve».
La réaction de Kiev ne s’est pas fait attendre. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé une «tentative de jouer avec les vies humaines» et pointé la présence continue de drones russes dans le ciel ukrainien.
Il n’a toutefois pas précisé si les forces ukrainiennes respecteraient ou non cet arrêt temporaire des hostilités.
Ce cessez-le-feu intervient dans un contexte militaire tendu. Moscou affirme avoir reconquis 99,5% de la région frontalière de Koursk, soit près de 1.260 km² repris depuis l’offensive ukrainienne de l’été dernier.
Malgré les tensions, les deux pays ont procédé samedi à un échange de 246 prisonniers de guerre chacun, dont plusieurs blessés nécessitant des soins urgents.
Un rare geste de coopération dans un conflit qui entre dans son troisième printemps, avec peu de perspectives de paix durable à l’horizon.
D’autant que les efforts diplomatiques engagés par les États-Unis, sous la houlette de Donald Trump, semblent enlisés, à tel point que le président américain a menacé de se retirer des négociations faute d’avancées notables.