Les observateurs sont formels. Une hausse durable des prix résultant d’une inflation importée poussera à terme les ménages à opérer un arbitrage et modifier ainsi leurs habitudes de consommation.
La flambée des prix des matières premières à l’échelle internationale a été ressentie immédiatement par les entreprises marocaines et les ménages. En conséquence, les industriels rivalisent d’ingéniosité afin de mettre sur pied des plans susceptibles d’absorber un tant soit peu l’inflation des prix de plusieurs intrants (emballages, métaux, matières premières, etc.).
Sachant que dans le contexte actuel, il n’est pas rare que la facture énergétique d’une entreprise industrielle augmente de 30%. Ce qui constitue un lourd fardeau et exerce une forte pression sur les marges des sociétés industrielles, incapables pour l’heure, de répercuter la totalité de la hausse des prix des intrants sur les consommateurs.
Les observateurs sont formels. Une hausse durable des prix résultant d’une inflation importée poussera à terme les ménages à opérer un arbitrage et modifier ainsi leurs habitudes de consommation. D’ailleurs, certains industriels n’écartent pas le reprofilage des achats des ménages. Et ce, au profit des produits de base et au détriment des postes de dépenses «non essentielles». Force est d’admettre qu’une telle configuration est peu propice à la consommation et au dynamisme de la demande intérieure, principale force motrice de la croissance au Maroc.
En définitive, le gouvernement qui a du pain sur la planche, doit se donner les moyens pour juguler le péril d’une hausse substantielle des prix, préjudiciable aux ménages et aux entreprises qui n’ont pas été épargnées par la crise liée à la Covid-19.
M.D
